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Le gouvernement wallon écoute pousser les asperges !

Publié le vendredi 1 mai 2015 à 16h26


olivier maroy bilanAprès une année au sein du MR, je fais le point avec le Vif. Extrait (version intégrale disponible en fin de page):

Olivier Maroy , l’ancien présentateur du débat dominical de la RTBF, devenu député wallon MR, dénonce l’inertie de Paul Magnette. Une analyse très critique, en exclusivité pour Le Vif/ L’Express, un an après son passage en politique.

Le Vif/L’Express: Il y a un an, vous annonciez que vous quittiez la RTBF pour rejoindre le MR. Votre entrée en politique partait d’une conviction profonde ?

 

Oui, bien sûr, nous sommes tous des citoyens. Certains se sont étonnés qu’un journaliste puisse avoir des convictions, encore heureux que ce soit le cas pour quelqu’un qui couvre la politique. Le tout, c’est de faire abstraction de cela dans l’exercice de ses fonctions. Je n’ai jamais été militant et d’ailleurs, je n’ai pas toujours voté MR tout au long de ma vie.

La raison de votre engagement, c’était un ras-le-bol de la léthargie dans laquelle la Wallonie se trouve ?

Cela fait vingt ans que je vis en Wallonie. C’est interpellant de voir l’état dans lequel se trouve cette Région aujourd’hui. Oui, cela a joué un rôle déterminant.

Vous voilà député, mais dans l’opposition : ce n’était sans doute pas votre rêve ?

Le 5 juin, quand le PS et le CDH ont annoncé qu’ils allaient former le gouvernement wallon, ce fut un coup de massue. Je faisais à ce moment le tour du Brabant wallon pour démonter mes panneaux électoraux, je me suis garé sur le bord de la route et pendant une demi-heure, je suis resté abasourdi. Le MR était le vainqueur des élections en Wallonie avec un score incroyable : c’était un déni de démocratie. Avec le recul, je me dis que ça doit être frustrant d’être un député de la majorité qui doit voter le doigt sur la couture du pantalon…

Dans l’opposition, vous pouvez aujourd’hui mettre le scalpel là où cela fait mal…

Oui, le contrôle du gouvernement est d’ailleurs un travail assez proche du journalisme. Le PS et le CDH poursuivent des recettes mises en place pendant des années et qui, de toute évidence, n’ont pas fonctionné : le taux de chômage reste très élevé, le taux de création d’entreprises pose problème… Or, il y a urgence : dans neuf ans, les mécanismes de solidarité seront à ce point transformés par la réforme de l’Etat que la Wallonie devra s’assumer seule.

En l’état, elle ne peut pas ?

Ah, ça, non ! Le plus inquiétant, c’est que le gouvernement est en place depuis juillet, et que nous n’avons pratiquement rien voté au parlement si ce n’est un décret visant à interdire les élevages d’animaux à fourrure – c’est le vison qui est visé, il n’y en a pas encore en Wallonie, mais au cas où… -, une résolution appelant à la création d’un Etat palestinien… Rien de majeur, à part le budget. Ce gouvernement fait la sieste, il écoute pousser les asperges ! Paul Magnette est un excellent orateur, mais il a du mal à passer à l’action. Son cumul avec le poste de bourgmestre de Charleroi est inacceptable : la Wallonie a besoin d’un ministre-président à 200 %.

 

 

Version intégrale de l’article : 201505041005380-93961400-1430726738

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