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LES CAMÉRAS INTELLIGENTES : la rue n’est pas une poubelle !

Dans le cadre d’un projet pilote, la commune d’Etterbeek, en Région bruxelloise, vient de s’équiper de caméras dites intelligentes pour combattre les incivilités. Chaque dispositif est composé en réalité de deux caméras, l’une filme l’infraction et l’autre délivre un plan plus large permettant de relever la plaque d’immatriculation de l’auteur. Avantage du système : il ne nécessite pas de surveillance permanente derrière un écran, il capte les infractions, les isole dans une capsule vidéo et envoie cette séquence directement à l’agent constatateur. Selon le bourgmestre d’Etterbeek, chaque semaine ce sont cinq à dix infractions qui sont ainsi identifiées et dont les auteurs sont verbalisés. En Wallonie, je sais que plusieurs communes ont recours à des caméras pour lutter contre les incivilités. À ma connaissance, aucune ne dispose d’un système aussi perfectionné.

Le dispositif mis en place à Etterbeek à titre expérimental semble être efficace, ne serait-il pas intéressant de le tester en Wallonie ? Je plaide depuis longtemps au sein de cette commission pour que la Région se dote d’un parc de caméras, intelligentes ou pas, qui pourraient être prêtées aux communes parce que l’investissement est souvent trop lourd pour une petite commune rurale, de manière à ce que les communes puissent véritablement passer à la vitesse supérieure dans la lutte contre les incivilités. La grande difficulté est de prendre les auteurs en flagrant délit. Il est impossible de mettre des agents constatateurs ou des gardiens de la paix à tous les coins de rue. L’idée des caméras, je ne sais pas combien de fois j’ai poussé M. Di Antonio à aller dans cette voie, qu’on fasse un peu comme pour les radars Lidar, les zones de police permettent aux communes de les implanter pendant un certain temps. On sait que ces petites incivilités se règlent la plupart du temps par une transaction. À Bruxelles, le montant à payer, par exemple, pour un jet de mégot, a été quadruplé : de 50 euros, il est passé à 200 euros. En Wallonie, depuis le 1er janvier 2016, ce sont 100 euros contre 50 euros auparavant.


J’ai donc interrogé la Ministre Céline Tellier afin d’en savoir un peu plus sur le sujet. Malheureusement, le décret du 6 mai 2019 relatif à la délinquance environnementale n’est pas encore entrée en vigueur, à l’exception de quelques articles. Il devrait débuter le 1er janvier 2021, ce délai étant rendu nécessaire pour l’adoption des arrêtés d’exécution, lesquels sont en cours d’élaboration. La nécessité d’un dispositif complet, à savoir comprenant le décret et les arrêtés d’exécution, explique par ailleurs que les exigences en matière de stratégie wallonne de politique répressive environnementale ne soient pas encore une réalité.

Je ne manquerai pas de revenir sur ce sujet en commission car la lutte contre les incivilités, en particulier les incivilités environnementales, doit être une priorité de ce Gouvernement.

Voici le lien vers la vidéo intégrale.

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